La villa de William J O'Sullivan

Après avoir abbatu le chef de la mafia, William pris le contrôle de ces biens. Son actuelle villa est donc celle de son défunt prédécesseur.

*Extérieur

Bâtie sur un vaste terrain entouré d'un muret d'un mètre de haut, il n'y a qu'un bâtiment, mais très important.

On accède à la porte d'entrée principale par un escalier monumental qu'encadrent deux garages. L'escalier est de marbre avec des balustrades à petites colonnades.
L'escalier donne sur un perron qui donne directement sur la grande porte d'entrée. A gauche et à doite, au dessus des garages, de petites terrasses couvertes accueillent des tables pour se reposer.

Sur le côté gauche du bâtiment (lorsqu'on est face à l'escalier), il y a un grand jardin soigneusement entretenu, au fond duquel se trouve un court de tennis.

Sur le côté doit, vous trouverez un autre jardin, moins bien entretenu avec une grande allée sableuse qui donne sur un portail : c'est là que les fournisseurs entrent.

Derrière la maison, il y a une piscine qui entre dans la maison, entourée de statues de femmes nues inspirées de la Grèce Antique. Au fond du jardin, un ponton sert de docks pour ceux qui arriveraient par la rivière. Un garage donnant sur la rivière abrite le bâteau de la maison.


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*Rez de chaussée

Lorsqu'on passe la porte d'entrée, on arrive dans un vase hall. Sur la droite, une porte donne sur une petite pièce : c'est un petit living où O'Sullivan aime à regarder le rugby à la télévision en buvant du bourbon.
C'est aussi là qu'il reçoit ses amis.

Au centre de la salle, un grand escalier donne sur le premier étage.

A gauche, un couloir donne sur les cuisines, les réserves de celles-ci et sur l'escalier de service (qui donne un accès rapide à tous les étages)

Derrière l'escalier, une grande salle de repos avec la piscine, un grand bar, une télévision, un billard. C'est aussi là que ce trouve la salle à manger, pouvant être séparé du reste de la pièce par une cloison amovible.


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Premier étage.

Au premier étage, il n'y a que quelques pièces : le bureau de Mr O'Sullivan se trouve en face de l'escalier. Un bureau, un fauteuil, une table basse de rares rangements, un grand cadre d'art cubiste. Un coffre fort siège dans l'angle du fond (à gauche).

Un perron mène à d'autres pièces, des chambres, celles des amis de la famille, celle de O'Sullivan.



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*Second étage :

C'est là que sont les chambres d'amis, mais aussi la salle de musculation, l'armurerie personnelle de O'Sullivan et plusieurs débarras.

A l'écart du reste, il y a la blanchisserie, le grenier.


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Le Troisième étage se compose de pièce à usage diverses : une salle de repos avec un autre billard, un babyfoot, une télévision. 'est une salle généralement utilisée par les hommes de mains. A côté, il y a les dortoirs des hommes.
Une autre salle sert de lieu de réunion, avec des cartes, un tableau. La suivante est toujours fermé, insonorisé. Mieux vaut ne pas y être convié, elle sert entre autre à la torture et l'exécution.

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Le sous-sol

On y trouve avant tout les deux garages de la maisons, une réserve de matériel divers (essence, peintures, outils) à côté duquel se trouve un atelier qui donne sur le garage de droite. Une autre salle est la salle de chauffe avec le réservoir de fuel, la chaudère, les ballons d'eau chaude.

Enfin, une dernière salle, fermée pa une porte blindée sert d'armurerie locale de la mafia.

Je me réveille tôt. Je n'ai jamais su dormir après 10H00... Ou alors après une bonne cuite.

Debout, je vais me prendre une douche dans la salle de bain attenante à ma chambre, puis me prends des habits. Classiques : chemise noire, veste et pantalons en cashemire blanc. Pas de cravate. Au passage, je prends les armes que j'ai utilisé hier. Browing HP, pris sur l'ennemi et chargé. Beretta 93R. plus très utile si on considère ma nouvelle arme. Je regarde néanmoins l'arme. Je quitte ma chambre. Un homme d'arme sur le pallier, un flingue à la ceinture. Bien, j'aime à voir que mes hommes sont toujours fidèles au poste.

Je m'installe à mon bureau tranquillement, m'allume un cigare. Y'a un message de Fingerweig... Il a fait versé le reste du paiement de la quinzaine. Très bien, ça. Je vais pouvoir commencé à armer mes hommes.

John débarque à ce moment là.

"William, le mec d'hier semble être du genre à cherhcer un emploi. Il vient ici à 15H00.
-Très bien. Conditions de sécurtié habituelle. Pas la peine qu'il pense qu'on a peur... Surtout que ce n'est pas le cas. Au passage, va falloir aller acheter quelques armes pour équiper tout notre petit monde. J'irai dans quelques heures, tu t'arranges pour que deux hommes soient prêts avec une camionette.-Ces véhicules tombent en ruine, William, faudra les changer.
-Pour ça, il nous faudrait de l'argent à claquer."

John fait une moue désapporbatrice. Il pense qu'on aurait du tapper dans l'argent des réserves de notre ancien patron. Stupide, Interpole aurait pu remonter jusqu'à nous.
Il s'en va s'assurer que mon carosse sera prêt. Je tire le Beretta de ma poche et le cache sous le bureau, ça peut toujours être utile.

Bon, maintenant, un petit café...

17H00... La dame n'est pas là. Très bien, elle prend ses décisions. Si elle ne change pas son fusil d'épaule, je l'envoie se faire violer pour 20$ la passe dans un squatte immonde auprès de camés et de dégénérés de la pire espèce... Je suis pas sûr que ce soit un bon plan pour elle...

Je passe mon manteau. Johnny est là. Il sent ma colère.

"Si tu la vois. Dis-lui qu'elle ferait bien de choisi entre notre accord ou un remboursement très rapide de la somme qu'elle me doit. Je n'ai pas beaucoup de patience..."

Dehors, il fait moche. Il va même certainement pleuvoir. Tant mieux, c'est une bonne journée pour les boîtes de nuit et le casino. Je vais d'ailleurs aller y faire un tour. J'y prendrai enfin un vrai repas...

Faudra aussi que je me paye une voiture, que je monte une paire de coups sérieux... Parce que pour l'instant, c'est calme. Trop à mon goût.

La mafia doit marquer son territoire. Agir violement, se démarquer de tout ces gangs miteux. Un braquage de banque, ou de fourgon. Attaquer un transport d'argent illégal, ça aussi, ça peut payer. Le chantage aussi... Faudrait se trouver un politique un peut dans la merde, un mec qui touche à trop de beaux culs pour que son épouse apprécie.

En bref, il nous faut nous sortir les doigts du cul... Mais pour ça, il me faudrait un peu plus de monde...

Je rentre du rendez-vous... ben neutre. Je ne suis ni joyeux ni en colère. La situation est mitigée... Pas de black, mais la traque continue. L'équipe qui s'en charge a l'air... de rien, en fait. Entre un tueur qui doit avoir un casier psychiatrique aussi long que son casier judiciaire ou son CV et une tueuse couverte de trous de balles... Sans mauvais jeux de mots.

Tiens, je me demande s'il la baise...
Putain, mais c'est quoi cette question à la con? Je vais pas faire un article dans une revue people dédiée à la criminalité, non?
Et merde... ça, y'est, je suis en rogne. Je viens de repenser à l'autre garce qui a osé témoigner dans un journal à propos de mon manque de galanterie... De la part d'une meuf qui s'est fait trouer le cul pour un beau bijoux - en somme, une pute - ça me fait mal...

J'entre dans le living... L'idée était de me prendre un armagnac tranquille en écoutant du Chopin... Voire en me fumant un cigare... Mais non, il y a quelqu'un. Qui s'est, ce type déjà? Putain, je l'ai déjà vu, mais où? Ah, oui, c'est vrai : c'est l'un des hommes de Green qui m'a rejoint. Je l'avait envoyé pour un petit travail mais celui-ci semle avoir pris du temps...

Je m'assoie dans un fauteuil après avoir lâché un bonjour en lui serrant la main - j'espère qu'il n'est pas trop attaché aux principes de politesse japonaise, parce que sinon, le serrage de main pourrait lui déplaire. Je l'invite à s'assoire aussi... Comment il s'appelle déjà? Ah oui, Terry... Mikawa.
Je me serre un verre puis me réintéresse à lui.

"Bon, si tu es ici, je suppose que cela veut dire que le problème est réglé?"

Je ne dis jamais "que tu as buté tout le monde". Imaginez qu'un foutu fédéral soit en train de nous espionner. On aurait l'air sacrément con. Arrêté et exécuté pour une phrase lâchée comme ça... Ce serait vraiment très con.

J'étais en train de me dire que je commençais à me faire chier quand la porte s'ouvrît. Le boss, quand même. Il s'approche de moi ; je tend la main pour serrer la sienne et lui rend son bonjour d'un signe poli de la tête. D'un geste, il me fait signe de m'asseoir. Avec plaisir, patron. Je me pose donc sur l'un des canapés, face à lui, me tenant droit. J'imagine qu'il ne me proposera pas de verre... J'aurais préféré, moi qui vient de rentrer, qui suis parti depuis un bon moment et qui ai abattu mon travail (cas d'le dire...) sans prendre de repos... M'enfin, c'est lui qui paie ; le mieux serait de s'arranger pour ne pas se retrouver avec un trou ensanglanté au milieu du front. Surtout que je viens de rentrer... J'espère juste que je vais pas me faire baiser parce que j'ai travaillé pour Green auparavant. J'obéis, mais j'peux aussi m'énerver. Tôta s'en souviens...

"Exact, patron. Navré pour le retard. Le dossier peut être clos." répondis-je d'une voix neutre.

A lui, maintenant. S'il ne me demande pas de rapport complet, un compliment serait le bienvenu. Avec une récompense, peut-être ?

Je bois une gorgée d'armagnac, laissant un cours silence s'installer. J'aime ce genre de petit effet. De un ça me laisse le temps de réfléchir, de deux, ça fait classe... Juste ça. Je deviens un vrai con de la classe, moi. Digne d'un fils à papa...

"Ok."

Je fais un geste vague vers le minibar, l'invitant à se servir s'il le désire. Parce que personnelement, dossier clos, je voudrais en être sûr. J'allume tranquillement la télé. Une émission à la con avec des rires enregistrés. ça fait un fond sonore et rend inutilisable une bande son devant un tribunal. Parce qu'ils devraient retravailler la bande pour obtenir l'information et que ce serait un joli vice de procédure. Une preuve manipulée n'est plus une preuve valable.

"Des détails sur l'opération?"

Ce qui veut dire en soit : "y-t-il quelque chose que je dois savoir?", la réponse étant forcément oui. Ne serait-ce que le coût de l'opération... Où est-ce que ça c'est achevé? Que sont devenus les corps... Enfin bref, juste histoire d'être sûr de ne pas devoir le renvoyer sur place finir le boulot mal fait.

Il prend son temps. Qu'est-ce que ça cache ? Il veut me montrer quelque chose ? Ou bien ça fait simplement partie de son tempérament ? Il allume la télé ; ce genre de série américaine soi-disant drôle qui a la cote un peu partout dans le monde, paraît-il... Sauf en Amérique du Sud et au Moyen-Orient, bizarrement... Enfin, on m'a dit que beaucoup de Japonais aiment ces émissions, je devrait peut-être appércier, si je prenais le temps de mieux les regarder...

Quel con, je n'ai jamais été Japonais...

Je me lève et me dirige vers le mini-bar. Le patron aura pas besoin de me faire signe une deuxième fois. C'est avec plaisir que je me sers un sherry dégoté dans le fond du meuble. Anciennement propriété de Mr Green, si je n'm'abuse. Ce faisant, je lui fais mon rapport, puisqu'il me l'a demandé.

"J'ai suivi l'homme de Depracity à Las Vegas, puis au Mexique, en passant par Mexicali, Chihuahua et Tampico, notamment, pour finir à Santa Cruz. Il avait apparement des contacts dans chacune de ces villes, qui devaient lui fournir argent, matériel, papiers... Tout pour se refaire une vie. Je n'ai mis la main que sur un seul de ces contacts, qui repose aujourd'hui au fond du Golfe. Le parcours que nous avons tracé est jonché des cadavres de ses garde du corps. Lui est mort en tombant du balcon de son appartement, au sixième étage. Dommages collatéraux : deux prostituées, un clochard, un garçon d'hôtel, et un policier de Santa Cruz. Tous Mexicains. Les cadavres ont tous été brûlés et les restes enterrés loin des zones habitations.

En ce qui me concerne, ma voiture a explosé à la frontière et j'ai dû me débarrasser de mes armes et de ce qu'il me restait de mon argent liquide pour ne pas éveiller les soupçons d'une patrouille de police qui m'a intercepté pendant le retour. J'ai donc abandonné mon UMP et mes deux Browning HP, ainsi que trois cents dollars, au fond d'un marais. J'ai repassé la frontière à Calexico il y a deux jours et je suis revenu directement ici. Comme vous me l'aviez demandé."

Je vide mon verre. Je crois n'avoir rien oublié... J'ai peut-être omis de préciser que cette course-poursuite en terrain hostile fut éprouvante, mais je suppose que le boss peut se passer de ce genre de détail. Je me rassois sur le canapé et regarde mon employeur.

"Et maintenant, que dois-je faire ?"

Donnez-moi des ordres, patron. Vous devez bien avoir un petit job à régler. Je le ferais avec plaisir, du moment que je me suis reposé avant.

J'écoute avec attention le rapport de Terry. J'ai ce que je veux savoir. Après, est-ce que c'est parce qu'il me dit ce que je veux entendre ou est-ce que c'est parce que c'est le cas, j'ai un doute. Je ne le connais pas encore bien. Je ne sais pas si je peux lui faire vraiment confiance. En soit, la règle devrait être simple : un homme qui trahit devrait être abbatu, car il pourrait trahir de nouveau... Et àa ce rythme, je devrais me mettre moi-même une balle dans la tête...

"Bon boulot, Terry. T'en fais pas pour ton matos, on trouvera bien à remplacer tes pertes rapidement..."

Je souris puis me lève tranquillement.

"Suis moi."

Je quitte le livong, laissant mon verre sur place - il n'y a rien de plus vuglaire que quelqu'un qui boit debout hors de certains contextes particuliers comme les coktails, les réceptions. Je prends l'escaliers pour les caves, le coeur même de mon monde. Un coeur protégé par un mec armé d'un AK47 qui a l'ordre de tirer si un mec entre sans autorisation. Même un mec accompagné par moi doit avoir sa validation.

"C'est bon, Mike, il est avec moi."

Mickael se met de côté et esquisse un sourire pour Terry. Il n'y a pas de haine ou autre dans ses gestes. Il a juste des ordres. Et il les applique strictement.
Car si je l'appelle Coeur de mon monde, c'est qu'il est vital : l'armurerie, la chambre forte, bientôt la salle de sécurité avec le contrôle radio. Pourquoi choisir ce lieu? Parce que c'est le plus sur : des couloir étroits, faciles à piéger ou à clore. Très pratiques pour des spécialistes du combat en mileiux urbains que son la plupart de mes hommes. AU contraire, les étages, très pratiques, manque complêtement de capacité défensive. Il faudraque je palie à ça d'ailleurs.

J'ouvre l'armurerie. Depuis peu, elle commence à se remplir.
"Prends toi une arme ou deux. Tu l'as bien mérité."

Une forme de récompense, toute à fait logique. Des armes pour remplacer celles perdues à mon service. Pour la voiture, il faudra peut-être attendre un peu. Fusil à pompe, flingues, fusils d'assaut, grenade : la mafia, c'est après tout une grosse bande de membre de la NRA.

J'accompagne la remarque du vieux avec un hochement de tête respectueux. Ça fait toujours du bien de savoir que son travail est apprécié, surtout quand on en a chié pour le boucler. Et j'me lève vivement quand il me demande de le suivre. Où ça ? Bah, pas la peine de poser la question ; ça l'irriterait, et j'aurais la réponse bien assez vite. On sors du living, on traverse le hall... Et on entame bientôt la descente vers les entrailles de la villa, empruntant des passages assez peu confortables mais présentant un fort intérêt stratégique. J'imagine que ce que le boss a installé dans les sous-sols a son importance ; ça fait un peu cliché, mais après tout, c'est plus pratique.

Je réponds au sourire du garde, Mike, que je connais pas. Il porte bien la kalash...
Commentaire à la con...

Le patron me présente son armurerie. Je lève un sourcil en détaillant son contenu, accompagné d'un sourire en coin. Il y a de tout là-dedans : pistolets, armes d'épaule, explosifs, munitions... Le patron aurait ajouté qu'il prévoyait d'attaquer la base aérienne du comté que ça m'étonnerait pas ! J'apprécie la vision de cette pièce pleine d'armement. C'est tellement beau, une arme, et tellement effrayant ! C'est sûrement pour ça que je m'attache facilement à elles. La perte de mes Browning m'a plus attristé que la disparition de ma bagnole...

"Merci, patron !", dis-je d'un ton enthousiaste. Inutile de lui faire perdre trop de temps avec trop de paroles quand un ton réjoui et poli fait l'affaire.

Le cadeau ! J'aurais jamais pu espérer une fleur comme ça en revenant ! Je parcours rapidement le lieu ; mon choix est vite fait. Mon œil est attiré tout seul vers ces perles-là : un Browning HP noir et alu, ainsi qu'une Winch' 1200, grosse pêche, mais le boss n'a pas émis de restrictions... Je lève ces deux armes vers lui, les mettant bien en évidence pour qu'il puisse se rendre compte desquelles il s'agit, pour qu'il me donne son accord.

Fusil à pompe et pistolet automatique. Une série d'armes "old school". Marrant ça. J'approuve d'un geste de la tête, c'est le genre déquipement que j'ai en masse et que je peux racheter à bas prix.

"Ok, Terry. Pour ta voiture, on devra attendre un peu avant de t'en racheter une."

Je me dirige vers la sortie de l'armurerie pour remonter au living. Dans le chemin, je ne dis rien. Parce que mes prochaines paroles vont déterminés le temps qu'il va mettre à obtenir une nouvelle voiture.
Lorsqu'on est de nouveau dans la pièce, je récupère mon verre et m'assoit. Je ne lui dit pas de s'assoire, ça va de soit dans la situation.

"J'ai un travail pour toi. Un travail qui va demander plus de finesse que le précédent. Du travail politique."

Excellent. Je range le HP dans ma ceinture et, tenant le pompe par le canon, suis le patron jusque dans le salon d'où nous sommes partis. Je me sens plus... adulte, avec cette artillerie sur moi. Les gardes qu'on croisent ne semblent pas surpris de me voir débouler avec ça dans la main... O'Sullivan doit se sentir en parfaite sécurité, ici. C'est vrai que j'ai pas vraiment d'intérêt à le buter ; tout ce qui me manque, c'est une caisse, et d'autres éléments de son arsenal, peut-être. Mais c'est pas en l'alignant que j'obtiendrais ça... Nope, j'ai aucune raison de le buter.

Dans le salon, le boss se pose le cul ; je fais de même. De toute manière, j'ai jamais compris pourquoi certaines petites choses peuvent vexer les gens qu'ont le pognon ; par exemple, le fait de s'asseoir sans leur permission ou ne pas saluer le clebs de la dame en entrant... Des caprices de maniaco-dépressifs, sûrement. N'empêche que, comme je l'ai dit, c'est eux qui ont le pognon. Alors si on veut en profiter, on s'arrange pour pas les vexer, même si on sait pas pourquoi et qu'on trouve ça complètement con. Et particulièrement dans le milieu. Mais le boss, il a pas l'air d'être mouché. En plus de ça, il me file un taf.

Du politique... Putain, ça, ça pue ! Je suis pas politique, moi ; je me fous des partis, je vote pas, j'ai aucune opinion à ce sujet-là. Parce que dans la profession, dès qu'on s'attache trop aux affaires politiques, ça finit mal. Ça a coûté un bras à Tôta, à Omak. Mais j'ai pas pour habitude discuter les ordres, tant que peut me rapporter.

"Ça ne me fait pas peur, patron. C'est un problème de concurrence ?"

Plus de finesse, qu'il a dit... C'est parfaitement dans mes cordes, mais... Qui je dois tuer ?

Mon verre se vide dans mon gosier. J'ouvre la boîte à cigare. Hmmm... Cohiba, Trinidad, Vegas Robaina, Montecristo, Cuaba... Mon coeur balance.

"J'ai décidé de soutenir un jeune politicien nouvellement arrivé. il est républicain, opposé au maire et surtout, il est plus corrompu qu'un état-major africain."

*Bon, va pour le Cohiba. J'en vérifié le moelleux. Un cigare trop serré est vraiment désagréable.*
Je pose la boîte sur la table basse, toujours ouverte et la tourne vers Terry.

"j'ai donc commencé à sapper les bases financières de l'actuel leader républicain. Seulement, l'un des principaux me résiste. On ne l'aura pas par la discussion. C'est un "irlandophobe".

*Pour la coupe, rien de tel que la guillotine, la coupe est franche, libérant les arômes à la combustion.*
Mon zippo portant l'aigle, l'ancre, le flingue et le trident des SEALs quitte ma poche.

"J'ai donc décider d'une approche plus directe."

*Je chauffe toujours le pied avant de le mettre en bouche. J'approche la flamme en retenant mon souffle et allume le cigare. Puis je le retourne et souffle un peu sur la braise. il faut que le pied soit uniformément embrasé.*
Je ne pose pas mon zippo sur la table. J'espère que si mon jeune ami prend un cigare, il aura de quoi l'allumer. Mais je ne laisse jamais mon zippo en vue. il est le seul élément de ma vie qui trahisse que je suis William Jonathan O'Sullivan et non William James O'Sullivan. Car ce dernier, personnage fictif, n'a pas fait le Vietnam. Ni l'armée.

"C'est là que tu entres en action. Tu vas aller chez ce cher Greymour, après son départ. Il quittes sa demeure dans la gated community de Sunrise mounds tous les jours à 7H30 précise. Tu te démerdes pour avoir déjà franchi les portes de cette communauté. Et de préférence en évitant de passer par dessus le mur. Ils ont toujours plein de gens extérieurs qui entrent pour entretnir ce joli monde.
Avant 8H00, heure à laquelle sa femme prend sa voiture pour emmener sa fille à l'école, tu entres chez eux et kidnappes tout ce petit monde. Tu les mets dans le salon et tu attends. Je te rejoins dans la soirée. Avant 19H00 pour être précis. Greymour arrive ensuite. Tu ne devras pas hésiter à braquer une arme sur sa fille pour le contraindre à collaborer."

*Puis vient la première volute qui éveille le palais. Alors seulement peut commencer le plaisir de la dégustation.*
Je crache la première bouffée de fumée. Calme. Pouyrtant cete affaire peut être sanglante.

Eh ben ! Ça promet pas d'être calme, cette histoire ! Mais j'aime quand ça bouge, à condition que j'aie mon quota de sommeil... D'ailleurs, je commence à sentir la chute de tension approcher ; mais je n'en laisse rien paraître. Le plan est simple, précis et clair. Les détails de l'opération sont pas très complets, mais ça, c'est sûrement à moi de les trouver. Je devrais m'assurer que la famille n'attend pas de visite dans la journée, ou que la mère n'est pas attendue à un meeting important qui dépêcherait quelqu'un chez elle pour voir ce qu'elle fout. A moi d'envisager plusieurs excuses en prenant en compte toutes les éventualités. Ensuite, songer à la couverture que j'adopterais pour rentrer ; de préférence, un artisan peu prestigieux dans un domaine que la famille a l'habitude de demander, pour ne pas étonner les voisins s'ils me voient entrer chez eux... Ouais, c'est très réalisable, et pas si risqué que ça. Quant à braquer un flingue sur deux femmes dont une fillette, c'est pas moi que ça gênera !

"D'accord patron. Il me faudra seulement un plan de la maison et du matériel pour appuyer ma couverture. Et la date qui vous conviendra."

Je ne lui demande pas l'adresse, ça paraît superflu. J'relève pas le fait que c'type soit politique ; c'est pas mon rayon ni mes oignons. Je soutiens personne, excepté mon employeur... Tant qu'il me reste profitable, je pense dans un sourire.

Je fais un geste de la main devant la boîte de cigares. Pas pour moi, ces trucs-là. C'est dégueulasse et ça pue la bourgeoisie.

Il refuse le cigare mais accepte la mission. Ben je préfère ça que le contraire.

"J'aurai le plan de la maison assez vite. Ce n'est pas le problème. Pour la date, je ne suis pas encore décidé. j'attends des nouvelles d'un de mes hommes qui tarde à réapparaître. Niveau matériel, tu penses qu'il te faut quoi?"

J'espère qu'il ne s'imagine pas entrer façon terroriste là dedans? C'est la gated. non seulement les mecs sont armés - enfin certains - mais surtout ils disposent de mecs armés pour les défendre et n'hésiteront pas à appeller la police. Non, ça doit se passer calmement cette opération. En tout cas en extérieur, parce qu'à l'intérieur, ça va être crade. A moins que Greymour ne se couche très vite, mais il doit être trop con pour ça.

Il serait vraiment bon que j'ai des nouvelles de lockwood, moi. Parce que c'est avec lui que ça devrait se jouer. J'ai toujours penser qu'avoir l'un des gardes de la gated me faciliterait la vie. il est temps de le vérifier.

Je baisse la tête pour réfléchir, sentant mes cheveux tomber sur mon front. Hmm... Il me faudra une panoplie potable pour passer sans encombres. Disons, un coiffeur... Non, je suppose que ces mecs sont contrôlés en entrant... Un livreur, plutôt. Il me faudrait donc une camionnette de fonction ; mais je devrais ensuite m'en débarrasser pour la discrétion. Et pourquoi pas un livreur de pizzas ? Le matin ? Hmm... Pas très crédible... Bingo : un livreur de plats japonais. Je m'y connais un peu, je pourrais dégoter un truc qui se fait au p'tit déj' ; et la plupart des mecs y connaissent rien. Ma tronche complètera le tableau.

"Un scooter, si possible marqué de la raison sociale d'un fast-food japonais en ville serait suffisant. Et un faux bon de commande, aussi."

Je reste un moment silencieux. Putain, c'est vraiment pas con son idée... Personne ne fera attention à sa tronche, comme livreur d'un traiteur japonais, il est parfaitement crédible. Pour le scooter... bah, ça devrait s'arranger. Il suffit de trouver un livreur d'un sushi shop, de lui filer une grosse liasse de billets et de prendre le costume...

"Pas de problème, on trouvera ça sans problèmes. J'avais très envie de me commander un sushi, d'ailleurs."

Meilleure solution pour ce genre de situation. On va directement faire venir le jeune homme. S'il refuse de se faire corrompre, on le nettoie discrètement. Une fois sorti, cela va s'en dire. Il faut surtout que les caméras nouvellement installées le filment quittant mon chez moi.

"Ok, Terry, je te tiens au courant. En attendant, tu es libre, je suis sûr qu'un peu de repos et de loisirs te feront du bien. Sois disponible dès que je t'appelle pour régler cette affaire."

L'air de rien, je dépose quelques billets sur la table. Pas grand chose, cinq cents dollars. De quoi se donner un peu de bon temps : une bonne bouteille d'alcool, une pute et que sais-je encore...