Depracity
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 11 Kent Street

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Sean N. Jefferson
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Sean N. Jefferson


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MessageSujet: 11 Kent Street   11 Kent Street Icon_minitime1Dim 30 Déc - 9:21

Assis devant la vitrine d'un casse-croûte minable, attablé devant mon deuxième café, je surveillais une fenêtre au troisième étage, sur un immeuble face à moi: le 11, Kent Street, l'appartement d'Abdel El Hessin. Côté extorsion, proxénétisme, délinquance et rapines, il est le principal concurrent de mon propre boss, James Lovegood.

Principal...en fait, les deux clans sont à peu près au même niveau que les autres: un cran au dessus du gang de rue, plusieurs en dessous des hiérarchies criminelles véritablement organisées.

De mauvaise humeur, je remue mon café. James, Dean, Junior et Chad doivent être planqués quelque part dans le coin, comme prévu. Le plan est archi-simple, et même un peu débile: on attend qu'Abdel pointe le nez dehors, on le suit, le pousse au fond d'une ruelle, le bute, et le fout dans une benne à ordure.

Franchement, je ne vois pas en quoi je suis indispensable dans cette mission, pourquoi James tient absolument à m'inclure dans son plan de guérilla pourrie, au point de s'être démerdé pour trouver l'adresse de ma mère et me menacer d'aller lui rendre visite. Buter un mec à bout portant au fond d'une ruelle, tiens, comme s'il y avait quelque chose de compliqué là-dedans, demandant des connaissances martiales aigues..! Non, vraiment, ce plan merdique, il ne me dit rien qui vaille.

Je souris et ricane tout seul, le nez dans mon café, attirant le regard intrigué des gens m'entourant. Pourquoi? Je suis con. C'est clair, pourquoi: il trouvait probablement que je me détachais trop, que je n'étais plus suffisemment sur son contrôle. Rien de mieux que du chantage et une complicité de meurtre pour souder un homme à un autre contre sa volonté. James sait qu'en menaçant ma mère, il a trouvé la manière de me serrer les couilles; il n'a pas fini d'utiliser cet argument pour me faire faire toutes les autres corvées.

Il doit s'ennuyer du temps où j'étais une recrue enthousiaste et obéissante, sautant sur toutes les occasions de buter quelqu'un, peu importe le rang ou les dangers reliés. Depuis, c'est dommage, mais j'ai vieilli, j'ai vu mon frère mourir à cause de mes bêtises, j'ai pris goût à la vie relativement tranquille et très festive d'un dealer.

Je lève les yeux en voyant un vieux client, Keith, un type rongé jusqu'à la moëlle par la merde blanche, un peu plus jeune que moi, me faisant un grand signe de la main de l'autre côté de la rue. J'ai pas envie de le voir, surtout qu'il va vouloir de la came, qu'il va s'énerver quand je vais lui dire que je suis à sec...

Il traverse et pénètre dans le bistro, avant de venir s'asseoir directement à ma table, un large sourire aux lèvres.

Hey, Sheno! Comment ça va, vieux?

Ça irait mieux si tu décampais. Ce n'est pas le moment de tailler la bavette, là...

Un peu choqué, Keith cassa son sourire, faisant ressortir les tics de son visage. Il fouilla sommairement dans ses poches avant d'en sortir une poignée de billets de 10$.

Bon, alors j'te f'rai pas chier longtemps. J'ai pas grand chose sur moi, mais j'te jure, si tu m'en donnes un demi de plus, je te rend tout ça, je suis un peu à court mais c'est dans deux jours la paie...

Pas la peine de me faire chier du tout, je ne peux pas te dépanner. Va voir quelqu'un d'autre et bonne journée.


Quoi?! Attends, tu te fous de moi, t'es le dernier que je croise, les autres n'ont pas encore reçu leur came...attends, attends, tu bouges pas, je vais trouver le moyen de trouver trente de plus, ça fait un jour, sois sympa...

Baisse le son, crétin! Même si tu m'en donnais six cent de plus, je ne peux pas t'en chier, j'en ai pas, alors tu te casses. Si j'avais le temps, je me mettrais en cavale pour t'en dénicher dans un coin mais là c'est vraiment pas le moment.

Je dûs parler à voix très basse, les cris de Keith ayant attiré l'attention de quelques clients. Lui, il n'a plus le sens de la réalité à force de se brûler les naseaux, mais ça ne m'empêche pas d'avoir envie de le foutre dehors avec mon pied au cul.

Sois pas un salaud, Sheno, s'énerva Keith en se rongeant les ongles, qui étaient déjà bouffés jusqu'au sang. J'vais m'écrouler si tu me files rien, j'fais ce que tu veux, j'te fais même une pipe si tu veux, mais ça m'en prend, vraiment...

Déjà, si je voulais une pipe, c'est pas à toi que je demanderais, et ensuite, tu peux bien me lécher les bottes, ça ne m'en donnera pas plus. Va harceler un dealer qui n'a que ça à faire!

Je jetais de fréquents coups d'oeil à la fenêtre déserte, où la silhouette d'Abdel se profilait de temps en temps, en ayant ras le bol du comportement de Keith, qui sanglottait hystériquement en me suppliant.

Ne pouvant supporter une seconde de plus cette loque, je me levai et jetai quelques pièces sur la table pour payer mes cafés, décidant de guetter depuis la rue.

T'en vas pas, enculé! Fils de pute! Tu peux pas faire ça, t'as pas de coeur, negro! Tache de merde! T'aurais jamais dû sortir de ta jungle pourrie, macaque!

Je figeai à deux pas de la table. Si mon teint l'avait permis, je crois que j'aurais été cramoisi. Déjà que je suis sur les nerfs, ce con de Keith n'a pas choisi son moment pour venir me balancer ses insultes racistes. Déjà quand j'avais six ans, je sautais à la gorge des gamins qui me vannaient sur ma peau sombre, je ne vois pas pourquoi je me gênerais pour un camé pourri.

Le saississant par les cheveux, en entortillant une pleine poignée, je lui éclatai son petit nez chéri qu'il adorait remplir de poudre d'escampette sur la table, souillant le contreplaqué de sang. Quand je lâchai la tête du type, il resta sans connaissance, son vestige de nez pissant la morve et le sang, quelques unes de ses dents décorant le sol.

Je me redressai et sentit les regards épouvantés sur moi. M'assurant que le mec respirait encore, je me détendis et m'autorisai un sourire.

Sa mère ne lui a jamais dit qu'il ne fallait pas être raciste.

Je sortis en coup de vent tandis qu'une serveuse hurlait au téléphone qu'elle avait besoin d'une ambulance; à ma grande satisfaction, elle ne siflfla pas un mot concernant un crime quelconque; à voir les regards fuyants des badauds, je ne risquais pas grand chose. Ici, les gens avaient appris à faire semblant de n'avoir rien vu, rien entendu: avec les guerres incessantes entres les clans criminels, la seule manière qu'ils avaient d'assurer leur sécurité était de mêler leur cul le moins possible aux histoires de violence.

J'arpentais les trottoirs depuis deux minutes quand l'ambulance arriva en hurlant, coïncidant avec la porte du 11, Kent Street: Abdel sortait enfin.

Il était facile à reconnaître, pesant ses 100 kg pour son mètre soixante-sept. Il était gros comme une baleine, la bouffe étant sa drogue à lui. Je l'avais déjà vu enfourner quatre pizza toutes garnies en une heure. Je me mis à le pister de près, regardant autour de moi, à la recherche des autres gars.

Je ne tardai pas à les voir se mêler aux gens déambulant sur les trottoirs; Dean me colla aux talons alors que James et Chad disparaissaient dans les ruelles.

Deux coins de rue plus loin, jugeant que l'endroit était suffisemment calme, James fit irruption d'une minuscule ruelle, coincée dans les détrictus, et tira le gros lard. Mon comparse aux baskets, je courus les rejoindre.

James et Chad avaient plaqué Abdel par terre, le rouant de coups et lui enfonçant un gros bout de chiffon imbibé d'huile à moteur dans la bouche. Dean se jeta dans la mêlée; ils n'étaient pas trop de trois pour maîtriser le colosse adipeux qui se débattait furieusement, faisant preuve d'une force impressionnante. Je dégainai mes armes et pris le temps de viser soigneusement, au sommet du crâne, de manière à ce que la balle lui traverse la tête, la gorge et enfin la cage thoracique, une mort rapide et des plus certaine.

La dent d'or de James étincela; il arborait exactement le même sourire que quelques années auparavant, alors qu'il m'encourageait à tuer mon premier type, le premier pas que j'avais fait dans la merde.

Ce type, c'était ce que j'appelais ma liberté qu'il avait massacré. Depuis que j'avais tué pour lui, j'étais à sa solde, j'étais à sa merci; de deux mots, il pouvait signer mon arrêt de mort parmis les clans de Depra, vu que j'avais allègrement buté des gens à gauche et à droite.

En plus, maintenant, il tenait ma mère dans sa coupe. S'il avait réussi à la retracer sur Downing, il la retrouverait n'importe où. Je ne pouvais pas supporter que ma famille aie encore à payer, d'avoir à faire des ronds de jambe devant ce faux-jeton.

J'appuyai sur la gachette, refroidissant Abdel, avant de tourner mon regard froid vers James; la pupille noire et froide de mon Walther le fixait dans les yeux, sans ciller; James non plus n'eût pas le temps de ciller avant de se retrouver à l'état de carcasse.

Pour faire un boulot propre, je logeai également une balle dans le crâne de mes trois anciens collègues. Ils étaient plutôt sympa, mais tant pis. De quelques coups de pieds, je replaçai les corps: à moins que la police ne se mette avec sérieux sur le dossier, ce qui m'étonnerait vu le nombre de cas pareil qui atterissent tous les jours sur leur bureau, on croirait à une banale fusillade ayant mal tourné; je n'avais aucune raison d'être mêlé à cette histoire.

Je rengainai mon flingue avant de tourner le dos aux trois maccabées, me sentant soudain calme, très calme, beaucoup plus calme qu'il y a quelques minutes, respirant à pleins poumons. Tant pis pour l'argent, tant pis pour le grossiste virutel et potentiel; redevenir libre me suffit.

Mais maintenant, il faudrait que j'aille voir ma mère...pour lui suggérer de déménager.
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MessageSujet: Re: 11 Kent Street   11 Kent Street Icon_minitime1Dim 30 Déc - 11:14

Sean est encore dans la ruelle lorsqu'un sirène se fait entendre. La police, apparement un seul véhicule. Les coups de feu ont du être entenuds par un piéton qui a appellé la police... Et apparement, pas de bol, la police n'était pas loin.
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Sean N. Jefferson
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MessageSujet: Re: 11 Kent Street   11 Kent Street Icon_minitime1Ven 4 Jan - 16:55

En entendant les sirènes s'élever non loin d'ici, à quelques centaines de mètres, mon sang ne fais qu'un tour dans mes veines.

Non! Pas maintenant, bordel, pas quand je viens tout juste de me libérer de ces cons, je ne vais surtout pas tomber entre les mains d'autres cons! Je jette un regard très rapide autour de moi: il n'y a rien ici qui m'appartienne, qui puisse faire remonter la piste jusqu'à moi. Même mon flingue, je l'ai acheté en dessous de la table, à quelqu'un dont je suis sûr qu'il n'aura inscrit mon nom nulle part.

Je pris les jambes à mon cou, mais pas de la façon classique: en cours de Ninjustsu, j'avais appris une technique de course très jouissive, crevante comme pas deux: le corps penché vers l'avant, mon torse faisant presque un angle de 90 degrés avec mes jambes, les bras le long du corps.

Ceux qui trouvent cette posture ridicule n'ont jamais été conscients de la vitesse qu'elle permet. Projeté vers l'avant, presque sans point d'équilibre, il n'y avait que ma vitesse qui me gardait debout. C'est comme si j'étais perpétuellement en train de tomber, utilisant cet élan pour me propulser vers l'avant.

L'avantage, c'est qu'ainsi, je peux atteindre un bon 5 km/h de plus que n'importe quel mec au sprint. Le problème, c'est que ça pompe l'endurance. Heureusement pour moi, je suis d'une excellente forme physique...

Je cours comme un dératé dans les ruelles, cherchant à m'éloigner un maximum des sirènes s'étant maintenant tues; les flics doivent déjà avoir trouvé les cadavres...ils devraient être contents: deux des chefs du crime plus ou moins organisé, plus trois hommes de mains, tous des types ayant leur photo sur le tableau de recherche du commissariat. Contents, oui, mais ils l'auraient été encore plus de m'épingler au passage..

Je n'ai vraiment pas l'intention de leur offrir ce plaisir. Les poumons en feu, le coeur battant la chamade, je finis par m'arrêter au bout de trois minutes, ayant mis une distance honorable entre les cadavres et moi. Les mains sur les genoux pour reprendre haleine, je jetai un regard circulaire autour de moi.

Une ruelle, sombre et sale, sans endroit où se cacher. Mon seul échappatoire: l'escalier extérieur en colimaçon, rouillé et gelé d'un HLM. À en juger par les fientes de goélands, de pigeons et les crottes de rat, il ne sert pas souvent.

Empoignant la rampe, je grimpai quatre à quatre les marches, essayant quand même de ne pas trop faire de bruit, déposant mes pieds sur le fer au lieu de le marteler, forçant mon corps à accepter encore un peu plus d'efforts.

L'escalier arrêtait au dernier étage, devant une porte de service crade. Je levai les yeux: à trente centimètre au-dessus de moi, le toit plat.

Après une flexion des jambes et un saut, j'accrochai mes doigts sur le rebord, me hissant tant bien que mal sur la surface pleine de fiente et de dégueulasseries; ce n'est pas le moment de jouer au délicat.

Je me cognai douloureusement les genoux et me râpai les pantalons sur le toit, retenant un juron avant de passer mes jambes sur la structure.

À plat ventre sur le toit, j'observai les ruelles; au loin, je pouvais voir le cul de la voiture de police, immobile devant la ruelle du quadruple meurtre. Les types devaient être en train de ratisser le secteur...

Je restai immobile, frissonnant dans le vent frisquet; mon seul mouvement fut pour reculer du tablier du toit, quand un policier, arme au poing, déambula dans la ruelle, visiblement nerveux, fouillant tous les coins du regard.

J'avais l'angle pour lui foutre une balle entre les deux yeux, mais je ne suis pas assez con pour buter un flic, ce que je n'ai jamais fait. Tant que je me contente de refroidir d'autres hors-la-loi, ils restent relativement tranquille, ne cherchent pas plus que de raison à me mettre la main au collet...mais s'il fallait que je m'avise a buter un de leurs collègues, je m'en doute, ils deviendraient vraiment pugnaces et méchants.
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MessageSujet: Re: 11 Kent Street   11 Kent Street Icon_minitime1Sam 5 Jan - 13:25

Le flic semble fouiller la rue un moment, puis son collègue le rappelle. L'officier court vers la voiture qui démarre en faisant fumée les pneus, sirène à fond. Les joies de Dépracity : la police est toujours débordée...


Coup de chance pour Sean, donc, les flics semblent le lâcher... pour cette fois.
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Sean N. Jefferson
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MessageSujet: Re: 11 Kent Street   11 Kent Street Icon_minitime1Lun 7 Jan - 9:26

Prudent, je me déplaçai courbé en deux sur le toit, prenant soin d'inspecter les alentours de l'immeuble. Rassuré, je me laissai tomber sur le palier, face à la porte de secours, et resdendit discrètement les escaliers.

Soulagé, je m'éloignai de ces rues crades, retrouvant la civilisation et sa merveilleuse couverture, adoptant le pas pressé d'un citadin se rendant au travail, malgré mon pantalon sale et déchiré. Saloperie, faudra que je m'en rachète un...encore des ronds à claquer, tu parles.

Je pris la route vers les East Suburbs; il me reste encore à planquer ma mère, puis je pourrai me remettre sérieusement à mon métier.

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MessageSujet: Re: 11 Kent Street   11 Kent Street Icon_minitime1

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