192 Sanders Street

-'' Une dernière bière Joe, et j' me taille...''

Le bar est rempli ce soir, des alcooliques qui viennent s'enfiler leur dose habituel, de simple gens qui viennent pour prendre du bon temps, ou encore de véritable truands qui viennent se réunir pour parler affaires, voila le quotidien dont j'ai à faire tous les jours, ici, à Seattle.
Ce soir, on dirait que je me sui fais quelques copains, une bande de truands me fixe depuis pas mal de temps déjà, on dirait qu'il guette ma sortie, il vaudrait mieux que je me méfie.
Après plusieurs minutes de réflexion, je décide de me barrer par les chiottes du bar, je suis quasiment sûr que ces enfoirés me cherchent des noises. Quand je disais qu'ils me guettaient, je ne m'étais pas trompé, un des trois mecs me suis jusqu'au chiotte mais ces cons n'auraient jamais dû laisser leur pote tout seul pour venir m'éclater. Car c'est bel et bien moi le maitre de la situation, le type (un pauvre gringalet chauve qui mesure 1m50 mais qui semble armé jusqu'au dents avec ses doubles uzis en main ) n'était franchement pas doué, il n'a pas pensé à regardé si j'étais planqué derrière la porte d'entrée des chiottes et à cause de son manque de lucidité, il se retrouve bloqué avec mon lame sous sa gorge...

-"Pour qui tu bosse ?!"

Le mec était en panique, c'était flagrant, il tremblait comme un bleu, un vrai pro garde toujours son sang froid même dans la pire des situations.

-"P..pour pers..onne"

-"Pour personne ? Tu te fous de ma gueule ? Dans ce cas pourquoi toi et ta bande vous observez mes moindres fait et gestes depuis tout à l'heure, et pourquoi tu me suis jusque ici armé jusqu'au dents ?

En lâchant cette phrase je presse un peu plus ma lame à l'extremité de sa gorge, quelques goutes de sang s'en écoule. Je ne vais pas l'égorger, c'est juste pour lui foutre les chocottes.

-"Ok ok arrête mec, je bosse pour Gary Hauk, il nous as envoyé pour te buter"

Gary Hauk ? Putain ce type et l'un des plus gros truands de Seattle, pourquoi il voudrait ma peau ?!

-"Pourquoi il veux me buter merde ?"

-"Parce que t'as buter son fils ducon !"

Son fils ? Steven Hauk ? Putain ce pervers était en cavale pour trafic de stupéfiant et pédophilie, il le méritait.

-"T'es cerné ! Ils sont partout, tu peux pas t'échapper enfoiré !

-"J'en sais assez...

Je claque le crane du gars contre le mur, la puissance du choc est impressionnante et une belle flaque de sang vient s'éclater contre le mur, déjà un en moins. Je me casse par la petite fenêtre des chiottes du bar pour me retrouver dans les ordures nauséabondent de celle ci. Maintenant voici la situation, 3 mecs armé et qui veulent me descendre coute que coute pour toucher leur prime dans un parking désert en pleine zone industriel de Seattle avec ça, c'est soit eux soit moi.

-"On va te plomber enfoiré d'flic !"

Les coups de feu fusent mais j'ai réussi par chance à me planquer derrière une caisse, dans mon sprint j'en ai touché un dans la cuisse, deux en moins ! Les mecs me vident tout leurs chargeurs sans réfléchir, c'est complètement con mais sa marche, j' me suis pris un pruneau dans l'avant bras droit. J'hurle sur le coup et la douleur est insupportable mais je tente le tout pour le tout en vidant mon chargeur sur eux à mon tour. J'en ai eu un de plus en plein dans la tronche, l'autre est en train de s'enfuir avec sa caisse, je ne le laisserai pas partir si facilement !
J' me fous en plein milieu de la route et...

...Je me réveille en trombe une fois de plus, trempé de sueur, encore et toujours ce terrible cauchemar...
Le réveil affiche 8h30, cela fait maintenant une semaine que je viens de débarquer ici, à Depracity. J'ai hérité d'un appartement pourrave en plein ghetto de Depra qui est surement beaucoup moins confortable que le pavillon clean dans lequel je vivais à Seattle, le voisinage me prend pour un drogué sortis tout droit de désintox, c'est vrai que cette saloperie m'a vraiment marqué physiquement et psychiquement, mais c'est du passé. Ce que j'aime ici c'est que tout est différent, c'est encore pire qu'a Seattle et c'est ça qui me plait.
Bref, je ne perd pas de temps et je me prépare en vitesse car aujourd'hui est un jour important, c'est ma première journée de service. J'ai hâte de commencé, hâte de recevoir mon badge et mon arme de service, hâte d'enqueter sur ma première affaire...

Pendant le trajet, je ne cesse de l'observé via le retro viseur, question de sureté. Elle semblait vraiment s'en foutre de se faire coffré par un flic, elle était surement habitué à cause de ses excès de coke, et vu qu'a chaque arrestation elle craché un petit bifton, elle pensait peut être que cette nuit ne serait pas une exception à la règle...

-" Vous me prenez vraiment pour un bleu hein ? La coke vous rongera intérieurement et physiquement, je sais de quoi je parle..."

Merde, vla que j'donne des leçons de moral maintenant...

-"... Bref, cette fois-ci c'est pas au poste que vous allez rendre visite, c'est dans un endroit bien particulier."

Je ne sais absolument pas pourquoi l'indic ma indiqué que je dois faire se foutu interrogatoire dans ma piaule, j'pense que c'est uniquement pour la faire flippé. Nous voila arrivez à destination, un grand immeuble dégueulasse comme pas possible en plein ghetto de la dite ''zone sensible'', sa doit sacrément la dépayser...

-" Voilà, on est arrivez, sortez de la caisse et suivez moi sans un mot."

Je n'avais pas tort, ce n'était pas le chemin du poste de police.. encore un coup tordu des flics de Depra.. n'importe quoi. De toute manière on tombait ici dans l'illégalité, c'est vrai, une garde à vue devait se derouler dans un bâtiment public et non dans un taudis.. une porcherie dans laquelle un agent des forces de l'ordre habitait. En tout cas je ne bouge pas de la voiture de police, si il croit que je vais sortir, le suivre dans sa piaule sans rien dire, il se trompe. Je le regarde donc fixement un sourire au coin des lèvres, j'aime m'amuser à pousser à bout les gens, je n'ai aucune crainte vis à vis du flic, c'est pas comme un cartel de colombiens ou une mafia russe assez puissante qui n'hésitent pas à torturer horriblement pour avoir des informations, ici c'est juste.. un jeune policier, à qui on à demandé de m'interroger, il sait sûrement qu'il ne peux qu'utiliser les mots pour ça, en fait pas vraiment en y pensant, mais la peur de faire du tort à une personnalité le gangrène peut être deja.

Alors je fais comme si il ne m'avait pas parlé, je lui sourit, je regarde ma robe et la replace tant bien que mal au niveau des fesses avec mes mains menottées , mais quelle soirée de merde quand même. Je ressent soudainement la même sensation que lors du trajet, et si il n'était pas comme les autres flics? Si il savait que je n'aurait pas de preuve si il utilisait la force? Qu'il serait couvert?

Encore une fois je ne montre pas ma crainte, et retorque avec un long soupir d'ennui, toujours en restant assise dans la voiture, attendant les faits et paroles du flic.

Bon, visiblement elle était têtue comme pas possible, même si je savais bien que c'était plus pour me pousser à bout qu'autre chose. Peu importe ses excès d'humeur, cela ne m'empêcherai pas d'effectuer ce fichu interrogatoire. Bon, vu que l'intimidation et n'importe quel menace ne semblait guère l'atteindre, une solution un peu radical me passa par la tête, en y reflechissant bien, peut être que la violence ferait son effet ?

-" Qu'est ce que vous nous faites là encore ? Apparemment vous aimez poussez les gens à bout pas vrai ? Okay on va jouez à votre petit jeu..."

Bon, sur le coup j'étais vraiment sur les nerfs et près à lui démolir la tronche à coup de crosse, mais merde ! J'ai jamais réagis comme ça avant, j'ai jamais perdu mon sang froid de cet manière, elle était vraiment balèze...
J'ouvre la portière arrière, là ou elle est assise, je lui montre la crosse de mon flingue et lui réplique :

-" Vous voyez, ça c'est ce qu'on nomme la crosse d'un flingue, j'ai déjà démolis la gueule d'un bon nombre de truands qui étaient accusés pour bien plus qu'une simple détention de cocaïne, j'utilise cette crosse pour torturer, oui, les flics en couverture comme moi on le droit le plus strict de torturer absolument qui il veulent du moment que le suspect ne s'en tête à désobéir, et vu que vous vous obstiné à désobéir, on va procéder à une petite phase de torture si ça vous dis."

J'espérais avoir fait mouche, tout cela n'était que des paroles en l'air mais j'espérais que c'était assez pour lui foutre les boules et pour qu'elle bouge enfin son cul de la banquette arrière !

-" Maintenant bougez de là ou vous allez ''malencontreusement'' recevoir cette crosse sur le crâne, compris ?"

Des menaces encore et toujours..Pourquoi il fallait à chaque fois que les hommes se montrent violents pour obtenir gain de cause? Peut être leur manque de cervelle ou leur trop plein d'hormones, peu importe, ce n'est pas sa putain de crosse qui va me faire trembler. Je le regarde en haussant un sourcil, pour bien montrer que ses menaces ne me touchent pas, puis baille ostensiblement en detournant le regard.

"Allez y.. frappez moi, laissez des marques visibles que mes avocats s'amusent avec vous, un peu de douleur pour des dommages et intêrets conséquents. Parfois il faut souffrir pour reussir non?"

Ces flics, même pas fichus de torturer sans laisser des marques visibles sur le visage de leur captif, que c'est pitoyable, enfin bref, je ne m'en plains pas, je me prépare à me prendre des coups de crosse, tout en gardant mon calme.

"Vous êtes mal barré si j'ai un penchant sado maso.. c'est pas le cas mais ça ne vous est jamais arrivé? Avec toutes les brutes que vous arrêtez... bref , ou en etions nous? ah oui.. la torture, vous êtes loin de mon point faible, et pour le trouver il faut me faire parler.. or vous ne pouvez pas parce que.. vous n'avez pas mon point faible, alors que si vous l'aviez vous pourriez me faire parler pour l'avoir"

Ok, c'est un peu confus, ernervant, des propos de consommatrice de cocaïne, rapides et incomprehensifs mais terriblement agaçants pour le policier..

Ouais bah en faite, même l'intimidation poussé à l'extrême ne lui procurait pas la moindre frayeur, vraiment pas évidente... Puis merde, niveau persuasion je suis vraiment pas crédible, par contre niveau action c'est tout autre chose, je suis un homme d'action comme on dit. Je rengaine mon arme et je la fixe d'un air déconcerté.

-" Je ne vous frapperai pas, tout cela n'était que du pipeau, d'habitude ça marche avec les simple petits dealers du coin mais vous, vous êtes sacrement coriace, on ne vous la jamais dit ?"

Je ne savais plus vraiment comment m'y prendre avec elle, tu parle d'une première affaire, ça paraissait réglé d'avance mais j'aurais du y réfléchir à deux fois avant d'accepter, déjà que je suis malade des nerfs, faire de la discipline avec une gonzesse qui persiste à jouer les sourdingues devant vos menaces, c'est déroutant...

-" Votre point faible ? et bien essayons d'élucider ce mystère pour me faciliter la tâche voulez-vous ?... Bon j'me lance au pif, un petit rail de coke ?"

Voila qu'on jouent au jeu des énigmes maintenant, ça en devient presque comique sérieux...

Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 15/12/2007

Une camionette passe dans la rue. Elle roule vite, mais bon, pas de manière abusée. Une camionette noire, sans vitre à l'arrière.

Soudain, à peine le véhicule de Carlson dépassé, le chauffeur donne un violent coup de frein à main en tournant le volant. Le véhicule fait une embardée et vient s'immobiliser devant la voiture de Carlson. La porte coulissante de côté, la porte passager et les portes arrières s'ouvrent et des hommes en noir, cagoule, casque, gilet par balle et armes au poing descendent en quatrième vitesse et braque leur arsenal sur Carlson. Y'a un peu de tout : MP5, beretta, remington 870 et tout et tout... Bref, du matos de pros.

"Levez les mains, à genoux et pas de gestes brusques..."

Au même moment, deux pointeurs laser font leur apparition sur la poitrine de Carlson... Un peu plus loin, un groupe fait son approche, en deux rangs, le premier portant de larges boucliers anti-émeute avec inscrit dessus "Police".
ça doit être à ce mooment que Carlson doit comprendre qui sont ses agresseurs : c'est le SWAT.

Cette stupide garce trop gâté persistait à ne pas coopérer, je ne savais plus qu'elle méthode employer avec elle. Non mais c'est quoi cette "mission" qui m'a été confié bordel ? A choisir j'aurais préféré me taper une bonne planque de dealer à infiltrer que de jouer les James Bond avec mademoiselle...

Et au moment ou je m'y attendais le moins, mais alors vraiment le moins, une camionnette s'arrête brusquement devant Sueles et moi à hauteur de la patrouilleuse. Ce qui m'étonne sur le moment, c'est que je croyais ce quartier désert à cette heure-ci mais cette camionnette s'était arrêté ici pour une bonne raison sans doute. Et vla qu'une petite armée d'agent du SWAT sort en trombe du véhicule et pointe leur flingues sur ma gueule, c'est la 3ème guerre mondiale ou quoi !?

"Levez les mains, à genoux et pas de gestes brusques..."

Qu'est ce que c'est que ce bordel ?!!! Je suis là à faire mon boulot tant bien que mal et une putain d'armée du SWAT se ramène comme par magie comme si j'étais un putain de terroriste avec un mandat d'arrêt mondiale au cul ! Je lève toute fois les mains en l'air avant de leur répliquer :

"- Inspecteur Daniel Carlson, ne tirez pas ! C'est quoi ce foutoir ?! Je suis en train d'effectuer une mission qui m'a été ordonné et je suis arrêté comme un criminel ! Je veux des explications !"

Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 15/12/2007

L'équipe de renfort récupère rapidement Monica Sueles et recule doucement, la protégeant derrière les boucliers par-balle. Les autres flics restent en joue. Un homme s'approche. Comme les autres, il est lourdement équipé en défense mais son flingue reste à sa ceinture.

"Inspecteur Carlson, je suis le lieutenant Davis, des SWAT. Je vous demande de vous mettre à genoux, les mains derrière la tête et sans geste brusque. Vous êtes suspectés d'enlèvements sur la personne de Monica Sueles. Vous pouvez encore vous en sortir, mais pour cela, vous devez collaborer."

Ceci étant, refuser de collaborer avec au moins une dizaine d'armes maniées par des pros, ce serait stupide.

Je n'étais pas en position de négocier, c'était évident. Jouer les diplomates dans une tel situation ne mènerait à rien, à part retarder un peu plus l'inéluctable, mon arrestation. L'honnête flic qui essaye de faire son boulot le mieux que possible passe pour un criminel kidnappeur, qui l'aurait cru...

Sur le coup j'avais la haine comme jamais auparavant, j'avais envie de tout envoyer chier, de quitter les forces de l'ordre et de foutre une rouste à mon supérieur pour m'avoir foutu dans ce merdier sans nom. J'enlève mon holster avec mon flingue dedans, me mets à genoux les mains derrière la tête, comme il me dit, l'air dépité, bref je coopère...

"- Putain d'merde...

Nombre de messages : 18 Date d'inscription : 15/12/2007

Un membre des SWAT approche, écarte le flingue du pied pui range sa propre arme, sort les menottes et passe les bras de Daniel dans son dos avant de lui enfiler les bracelets.

Le lieutenant s'avance.

"Vous n'êtes pas en état d'arrestation, à moins que vous nous y forciez. Le commissaire préfère vous laisser une chance de vous expliquer plutôt que de salire votre dossier avec ce genre d'évènements. Il vous attend dans son bureau."

Une patrouilleuse arrive à ce moment et le lieutenant y fait monter Carlson et s'installe à ses côtés. Dehors c'est le grand remballage, les SWAT se replient dans leur camionette, les snipers dévalent les escaliers pour prendre place aussi. Opération terminée dans bavure, pour une fois, ça fait plaisir.

(A moins que tu ne veuille discuter avec le lieutenant, on reprend le RP au bureau du commissaire.)

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» 26 Abibop Street.